Comment croire? Comment s'en persuader?

 Je vis. Je suis tension, hors tension. Tout dépent. Je me libère du surmoi. (Enfin presque hein!) J'aime et n'aime pas. Je ne cherche à combattre les rouages du destin que lorsque elle touche à mes valeurs, sinon je me laisse porter par le grand courant.

Parfois, j'ai 'impresson d'être exceptionelle , alors je me mords la lèvre et je ris à la bêtise (ou bien je pleure parce que je me suis fait mal)
Je regarde les autres, je les observe, d'en haut, d'en bas, je les compare, ils me fascinent. Leur comportement m'irritent parfois mais je les aime malgré tout. J'ai parfois l'impression d'être une mère, exaspérée devant les défauts de ses enfants.
Ils ne me font plus peur. Je me sens prête. Je suis en transe parfois.

Les garçons? Ah! les garçons! Je les observe aussi, et j'évite toujours de regarder si ils m'observent. Je trouve certains mignons, beaux, charmants....Mais eux, comment se trouvent ils? Me trouvent ils laide? C'est étrange de se dire que l'on peut être si différent en fonction des yeux qui se posent sur toi. De te dire que tu peut être le rond pour une personne et le carré pour une autre.

Si nous ne sommes pas des êtres définis, que sommes nous? Je pense en fait que nous ne sommes rien. Nous ne prenons du sens, de la matière si tu veux, que lorsque nous avons un but, un dessein ou bien lorsque quelqu'un auquelle nous tenons nous définit de telle façon. C'est drôle de se dire que l'on peut être tout et rien à la fois. L'homme est réellement une créature étrange : le renard sera toujours un renard, il est roux, a une queue (même si son physique varie en fonctiondes différentes races) un long museau, l'homme, un homme, lui peut avoir deux grands yeux, une petite bouche, pourtant il se métamorphose, se change, varie, en fonction du regard.

Qui, alors possède le bon regard ? Qui est celui qui aurait la capacité (miraculeuse) de distinguer les vraies identités, les vraies hommes? Y a til quelqu'un pour nous définir, stablement ?
Je vis, en présence de cette stagnation, ce mouvement qui ébranle l'esprit. Et parfois, lorsque je regarde le ciel, je m'oublie, et alors je me définis moi même : je fais partie du système : je suis le rien et je suis le tout. Il m'est venu plusieurs fois, la douce impression de me faire gober par quelquechose qui me dépasse.

Mais ne vous en faites pas, si moi je ne sais pas qui je suis ,vous n'aurez qu'à m'appeler Yume. Et ainsi nous serons quitte.